Le SYRPA, réseau des agri-communicants, publie les résultats de la 6ème édition de l’enquête* menée par son Observatoire des métiers de la communication auprès de professionnels salariés d’entreprises ou d’organisations agricoles et agroalimentaires, publiques ou privées, ayant en charge la communication des produits, des services, et/ou la communication globale de leur structure. 

Réalisée tous les 2-3 ans, cette étude de référence offre aujourd’hui une cartographie réactualisée des profils, missions, fonctions, rémunérations, évolutions de responsabilités… des personnes qui exercent les différentes facettes du métier de communicant dans le monde agricole et agroalimentaire.

Pour cette nouvelle édition, l’Observatoire SYRPA a notamment mis en place une démarche de panel permettant de comparer les réponses 2018 des agri-communicants qui avaient déjà répondu à l’enquête 2016.

De grandes tendances se dégagent en 2018 :

• la proportion hommes-femmes atteint une parfaite parité (49% de communicantes contre 43% en 2013) qui se confirme dans les salaires chez les moins de 40 ans. Mais au-delà et plus particulièrement en province, les écarts sont encore très marqués même s’ils ont tendance à se résorber dans le temps. Aujourd’hui, la différence de revenu brut annuel moyen entre communicants hommes-femmes reste encore de 15 000 euros ;

• le léger recul des formations initiales d’ingénieurs agricoles (-5%) au profit des formations en communication ou autres (école de commerce…). La baisse importante des formations continues (-16%), sauf dans les grandes structures, peut s’expliquer par un meilleur niveau de spécialisation des communicants ;

• la communication externe reste prioritaire et principalement orientée vers les clients / adhérents, encore assez peu vers le grand public. Elle s’accompagne d’une montée en puissance des communications internes et managériales : prise de conscience de la position centrale des collaborateurs dans le dispositif de communication de l’entreprise ;

• la progression sensible des actions consacrées au digital / réseaux sociaux et au lobbying / Influence afin de mieux maîtriser la réputation de l’entreprise ;

• le court terme l’emporte sur la stratégie : en complément des incontournables relations presse et activités événementielles, digital « oblige », les actions de nature réactive progressent (réseaux sociaux, crise, gestion agence) au détriment de la réflexion à moyen ou long terme (stratégie, rédaction, management). 48% des répondants n’ont toujours pas de plan de communication formalisé, en particulier au sein des petites structures ;

• la reconnaissance en interne de la fonction communication au sein de l’entreprise et la fierté d’exercer son métier dans l’univers agri/agro : un turn-over (17%) inférieur à celui observé dans les autres secteurs. Les répondants voient majoritairement l’avenir de leur carrière dans la communication et pensent que des opportunités d’évolutions peuvent se présenter dans des postes de marketing voire de direction.

Des résultats qui traduisent la professionnalisation et l’attrait du métier de communicant au sein des entreprises et organisations du secteur agricole et agroalimentaire.

Le 24 mai 2018, près d’une centaine de communicants se sont réunis à Paris à la Cité du Siècle vert afin d’assister à la restitution des résultats de la 6ème édition de l’Observatoire SYRPA, animée par Pierre Pinault, Secrétaire Général du SYRPA, Pierre Marin, Directeur du cabinet Iddem qui a réalisé l’étude et la journaliste Marion Coisne. À cette occasion, des Directeurs/Responsables de la Communication (UIPP, cabinet Taste RH) et des Directeurs Généraux (AgroParisTech, Comexposium, L’Institut de l’Evénement) sont intervenus lors de tables rondes pour tirer les enseignements de ces résultats et témoigner de leurs propres pratiques et organisations en matière de communication. 

« L’Observatoire SYRPA 2018 nous montre qu’une majorité de communicants du secteur agri/agro sont membres du comité de direction ou directement rattachés à la direction générale, voire dirigeants eux-mêmes dans de petites ou moyennes structures. Ce qui traduit la dimension stratégique de la fonction communication. Dans les structures plus importantes en revanche, le métier de communicant a tendance à se spécialiser sur des activités techniques ou opérationnelles (relations presse, réseaux sociaux, événementiel, …) à caractère plus immédiat, au détriment d’une réflexion stratégique à moyen ou long terme qui privilégie l’objectif, la cible et le contenu de la communication.
Pour résoudre ce paradoxe, le DirCom idéal du futur devra être un stratège doté d’une vraie vision, mais aussi un pragmatique capable d’intégrer dans son dispositif de communication toute la réactivité des nouvelles technologies et des nouveaux canaux de communication. » a déclaré Pierre Pinault, Secrétaire Général du SYRPA.

* Enquête 2018 « Observatoire SYRPA des métiers de la communication en agriculture » menée par Iddem du 6 février au 23 mars 2018 auprès de 254 agri-communicants.

Contact médias : Thomas Marko & Associés – Aurélie Passedoit – Tél. : 01 44 90 83 35 – 06 15 92 75 34 – aurelie.p@tmarkoagency.com

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