La Fc2a (Fédération du Commerce Agricole et Agroalimentaire) a réuni 400 participants pour son 1er colloque* en ligne ce 27 novembre sur le thème “Green Deal, ambitions et perspectives pour notre agriculture ?”.

Camille Hubac, Conseillère économique à la Représentation de la Commission européenne en France (Photo ci-dessus) a alerté l’auditoire : « Ce Pacte Vert est la priorité de la nouvelle Commission européenne. L’agriculture doit pouvoir participer à la lutte contre le changement climatique. La rémunération économique équitable dans toute la chaine alimentaire est l’un des objectifs principaux ». Elle a également rappelé que ces objectifs sont fixés à l’horizon 2030, afin de renforcer la durabilité de l’agriculture européenne.

Les filières agricoles et alimentaires ont des atouts à faire valoir dans cette stratégie. Samuel Masse, Vice-Président du CEJA (Jeunes agriculteurs européens), lors de la 1ère table ronde,  a souhaité que les agriculteurs se placent au cœur de la stratégie du Green Deal ; en appelant le renouvellement des générations soit mieux pris en compte, il a néanmoins ajouté: « les objectifs fixés en termes de réduction des intrants ne sont pas réalistes, même chose pour l’agriculture biologique ».

Lors de la 2nde table rondeJérémy Decerle, Député européen, Groupe Renew Europe, a salué l’ambition européenne, tout en regrettant ses objectifs très précis et très ambitieux « sans avoir pris le temps de mesurer l’impact et sans mesurer la situation actuelle des secteurs, notamment celui de l’agriculture ». De même, selon lui, « la nouvelle PAC doit reconnaître le statut et les avancées que l’agriculture française a pu connaître ». En filigrane, il appelle à « faire confiance aux agriculteurs et aux opérateurs du commerce et à écouter les jeunes ».

En miroir de ces interventions, Frédéric Lambert, Chef du service Europe et International de la DGPE au Ministère de l’agriculture et de l’Alimentation a déclaré que “la transition écologique de l’agriculture est une nécessité, un moyen de répondre aux demandes de la société, des consommateurs, et également un moyen de réduire notre dépendance aux intrants et donc d’accéder à notre indépendance et notre souveraineté alimentaire”. Afin de financer cette transition, il répond que la “création de valeur doit aller jusqu’au bout de la chaîne, c’est une priorité du ministre de l’agriculture qui passe par l’étiquetage”. De même, l’architecture autour de la marque Taste France pour valoriser l’agriculture française à l’exportation, est une ambition soutenue par le Ministère.

En conclusionGérard Poyer, Président de la FC2A, s’est engagé pour les entreprises… sous condition : « elles sont prêtes à relever le défi de la transition agroécologique, si elles bénéficient d’un réel accompagnement. En termes de transition agroécologique, il ne faut pas changer le pansement, mais penser le changement ensemble. » (*) Trouvez ci-dessous les liens des replay du colloque. Pour en savoir + : communiqué & dossier de presse.

 

Table-ronde n°1 : Contours, objectifs et impacts attendus du «Green Deal» ?

Table-ronde n°2 : Conséquences et opportunités pour les filières agricoles ?