Le 24 avril 2018, une vingtaine de membres du Syrpa s’est rendue à Bruxelles, au Parlement européen afin de décrypter ce qui se trame pour la future Politique agricole commune. Ce déplacement a donné l’occasion de visiter l’hémicycle du Parlement européen mais surtout de rencontrer le député européen Michel Dantin, les représentants de la DG AGRI à la Commission européenne (Vincent Cordonnier, assistant politique de la DG adjointe et Costa Golfidis, chef d’unité adjoint Communication externe et politique de promotion) ainsi que Ksenija Simovic, responsable de la communication du Copa-Cogeca.

La Commission Européenne va faire ses propositions législatives pour la future PAC (Politique Agricole Commune) fin mai-début juin 2018. Les objectifs sont définis : promouvoir un secteur agricole intelligent et résilient, renforcer la protection de l’environnement, consolider le tissu socio-économique des zones rurales, améliorer le lien avec la recherche et l’innovation. La Commission propose une nouvelle architecture « verte » pour le soutien à l’agriculture et une nouvelle gouvernance qui laissera une plus grande place aux Etats membres pour la mise en œuvre de la PAC. 

Au sein de l’Union Européenne et de la Commission, l’agriculture n’a pas que des amis. « Il faut relégitimer la PAC », explique Michel Dantin, député européen. Aussi, la Direction de l’Agriculture souhaite mieux faire comprendre la politique agricole pour la garder au cœur du projet européen, et que les Etats membres en parlent davantage… et en bien. 

Mais il faudra tout d’abord franchir l’échéance du 2 mai 2018, date à laquelle la Commission va dévoiler ses propositions pour le budget européen, et il faudra aussi tenir compte de la prochaine mandature européenne dans un an. Ce qui fait dire à Michel Dantin que le calendrier est utopique, alors que rien ne presse pour une échéance agricole fixée au 1er janvier 2021.

Philippe Pelzer

 

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