De manière très pédagogique Philippe Stoop, docteur ingénieur en protection des cultures et directeur Recherche et Innovation d’ITK, a expliqué devant des participants très attentifs comment l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux était réalisée par les agences publiques sanitaires comme l’ANSES.

Il a révélé le paradoxe des résultats scientifiques apparemment contradictoires entre ces agences publiques qui recherchent à réduire les risques dit de 2ème espèce (ne pas détecter un risque  qui existe réellement) et des organismes de recherche publique qui cherche à définir les risques de 1ère espèce (attribuer à un produit un effet sanitaire qui n’a pas réellement). Cela a pour effet de provoquer une incompréhension de la part du grand public, attiser des polémiques relayées par les médias, un discrédit des agences sanitaires, amplifié par une réglementation qui, de plus en plus, passe de l’identification d’absence de risques à l’absence de danger.

Selon Philippe Stoop, la question n’est plus de savoir si on a des résultats significatifs, mais si on a un excès de résultats significatifs par rapport au risque de 1ère espèce pour éviter des fausses confirmations.  

Le rapport de l’OPECST du 7 juin a été une occasion manquée pour mettre en place un code de bonne conduite des travaux de la recherche publique, réaliser une communication pédagogique de la part des agences d’évaluation sur les interrogations légitimes du grand public et pour les pouvoirs publics, amender les textes réglementaires générateurs de confusion. 

Marie Rigouzo