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Décryptage de François Cassignol, vice-président du Syrpa

Le véganisme, une idéologie du XXIème siècle (Ed. de l’aube)

La France, pays de la gastronomie, voit son assiette se politiser : « Dis-moi ce que tu manges, je te dirais ce que tu penses » annonce Adrien Dubrasquet, normalien, directeur associé chez Comfluence et auteur de « Le véganisme, une idéologie du XXIème siècle ». Le véganisme est à la fois une grille de compréhension du monde et un projet de transformation de la société en révolutionnant notre consommation. C‘est en cela que c’est une idéologie. L’ambition va au-delà de la disparition de l’exploitation animale : le nouveau modèle de société végan prône à la fois le Bien-être (animal), le Bien-faire (climat) et le Bien-vivre (santé) et ouvre les perspectives à toute une génération acculturée à la transition climatique, thème transversal devenu mainstream dans toutes les matières enseignées au programme de l’éducation nationale depuis 20 ans.

La mécanique d’influence se déploie en 3 axes : – informer et sensibiliser (L214, avec ses 74 salariés, 269 Life, One Voice, Peta, etc) ; – organiser l’économie, autour de l’émergence d’une culture de l’ersatz ; – politiser la cause (Parti animaliste, Pacte-le parti antispéciscte, le mouvement d’Aymeric Caron, etc). Devant les trois types de réactions (démarche protectionniste, démarche opportuniste et démarche conciliatrice – celle de la filière Élevage & Viande française avec son Pacte sociétal et sa démarche RSE), pour Adrien Dubrasquet, prendre acte de l’évolution sociétale pour engager des démarches de progrés est une bonne façon d’affirmer un engagement en termes éthiques, bien-être animal, environnemental, santé, etc.

Mais pour lutter à armes égales, une seule solution : muscler et armer les services communication des entreprises et des organisations professionnelles ; ceci, pour mettre en place et animer des communautés engagées, ainsi qu’une vraie démarche de lobbying, pour défendre l’activité économiques des entreprises. « Arrêtons d’ouvrir la porte à ces produits » (ex. au Salon de l’Agriculture). Et enfin et surtout, le rationnel ne suffit plus ; désormais, c’est l’émotionnel qui prévaut :  il faut réussir à parler au cœur.

François Cassignol, Vice Président du Syrpa