Le 14 novembre, Pénélope Komitès, maire-adjointe de Paris, est venu dresser un bilan du premier appel à projets Parisculteurs

Pénélope Komitès, maire-adjointe de Paris, chargée des espaces verts, de la nature, de la biodiversité et des affaires funéraires, est venue faire le point sur les ambitions de la Ville de Paris en matière d’agriculture urbaine : les objectifs fixés et les moyens mis en oeuvre pour y parvenir.

La feuille de route fixe l’objectif à l’horizon 2020 d’aboutir sur Paris à 100 hectares végétalisés et 30 hectares d’agriculture urbaine. Cette volonté s’explique pour plusieurs raisons : 
– environnementales (lutte contre les îlots de chaleur, récupération des eaux pluviales, mise en place d’une trame verte en ville pour la biodiversité, lutte contre les gaz à effet de serre…)
– économiques avec la volonté de développer les circuits courts par la vente de produits sur les marchés parisiens et dans les halles alimentaires (dont une devrait voir le jour prochainement dans le 14e arrondissement). A noter évidemment qu’il n’est pas question de rechercher l’autosuffisance en développant l’agriculture urbaine à Paris.
– sociales : la participation active des habitants dans le cadre de la végétalisation contribue fortement à retisser du lien social.

Mme Komitès insiste sur le fait que ce projet ne se conçoit pas en opposition avec l’agriculture francilienne mais qu’une connexion est recherchée.

Pour parvenir aux objectifs fixés, plusieurs outils ont été développés :
– des outils juridiques. La modification du P.L.U. en juillet 2016 facilite l’installation de serres de production agricole sur les toitures de Paris.
– la ville de Paris étant propriétaire d’un patrimoine existant important, un recensement précis de ce qu’il était possible de végétaliser et des lieux pouvant accueillir de l’agriculture urbaine a été réalisé.
– la volonté d’associer de grands partenaires a permis de se rapprocher de la SNCF, la RATP, des bailleurs sociaux ou bien encore de promoteurs immobiliers.

Dans un premier temps, 47 sites ont été identifiés. Un premier appel à projet a été lancé avec Parisculteurs qui a retenu 33 sites sur lesquels on retrouve une grande diversité de projets de par leur nature (projets participatifs, productifs, événementiels voire culturels) et de par leurs typologies en termes de technicité (2/3 de projets traditionnels en pleine terre ou en bac et 1/3 de projets de haute technicité en hydroponie, aquaponie…).

Ces projets devraient permettre de produire quelque 500 tonnes de fruits et légumes annuellement. La rentabilité s’élève à 7 millions d’euros de chiffre d’affaires. Une création de 120 emplois est prévue, dont une cinquantaine en insertion.