Azyadée Baka, vice-présidente d’Edelman Intelligence et Amélie Aubry, directrice générale et marketing de marque chez Elan Edelman ont présenté en webconférence les résultats du Trust Barometer Edelman 2019, une étude sur l’état de la confiance dans le monde.

Réalisé par le groupe Edelman, le Trust Barometer étudie la confiance que portent les citoyens à l’égard des quatre organisations structurantes de notre société : le gouvernement, les entreprises, les médias et les ONG. Pour sa 19ème édition, le Trust Barometer Edelman a été conduit dans 27 marchés auprès de plus de 33 000 personnes.

Entre 2018 et 2019, on assiste à une hausse modérée de la confiance, plaçant les ONG et entreprises dans une zone neutre ; et l’Etat et les médias restant en situation de défiance.

 

En France, le mouvement des gilets jaunes a entraîné une érosion importante de la confiance vis-à-vis de toutes les organisations.
 

Tous les médias ont connu une diminution de confiance : médias traditionnels et moteurs de recherche sont en zone neutre (avec 49% de confiance) alors que médias en ligne et médias sociaux sont en situation de défiance. Pour autant, entre 2018 et 2019, on enregistre une progression de 23 points dans la consommation de média afin de rester informé.
Pour les entreprises, la notion de proximité influe beaucoup sur la confiance : plus l’entreprise est proche et petite, plus on a confiance en elle.
Si la France figure parmi les pays les plus pessimistes au monde, elle n’est pas pour autant défaitiste puisqu’une grande majorité croit encore en des changements possibles.

L’employeur : un partenaire de confiance pour la conduite du changement

Les employeurs constituent la relation inspirant le plus de confiance, y compris chez ceux qui s’estiment laissés pour compte. Même si cette perception est moins marquée en France que dans le reste du monde.
Face à l’emploi, on est toujours dans une phase d’incertitude qui dure depuis plusieurs années et ne s’améliore pas. La peur de perdre son emploi reste importante et les employés s’inquiètent des progrès technologiques, ne s’estimant pas assez formés pour le travail de demain.

La confiance dans le secteur agro-alimentaire doit être consolidée

L’agroalimentaire fait partie des 12 secteurs au sein desquels la confiance progresse. Elle reste toutefois en zone neutre avec 54 % de confiance. Ce secteur réagit très fortement en cas de crise et de scandale. Sur les 5 dernières années, la confiance dans ce secteur est en baisse.
Plus spécifiquement, les secteurs des additifs, de la restauration rapide et des agrofournitures se situent en zone de défiance. A l’inverse, la confiance est présente vis-à-vis des boissons et spiritueux (60 %) ainsi que pour l’agriculture et la pêche (62%).

Il existe une incertitude face à la capacité de l’agro-alimentaire à répondre aux attentes en matière d’environnement et d’amélioration des standards nutritionnels. Ce sentiment est également partagé par les employés eux-mêmes du secteur agro-alimentaire.

La construction de la confiance obéit à de nouvelles règles

5 principales thématiques contribuent principalement à la construction de la confiance des employés :
–    L’impact sociétal : la recherche de sens et d’engagement à participer au bien commun
–    Les valeurs
–    La vision d’avenir
–    Les missions et raisons d’être
–    Les actions mises en place.

Les employés constituent les porte-paroles les plus crédibles dans la construction de la confiance de leur entreprise.

Pierre Pinault