Jean-Marie Séronie, agroéconomiste et conseiller indépendant, est venu le 21 janvier à l’école supérieure d’agriculture UniLasalle (Rouen) présenter pour le Syrpa Normand, comme il l’avait déjà fait pour ses précédents ouvrages, son troisième essai intitulé « PAC et mondialisation, une politique européenne encore commune ? ».

Devant un public d’étudiants et d’agricommunicants normands, il a confié son inquiétude sur la réforme de la PAC en 2019, après avoir rappelé les enjeux et les évolutions de la PAC.

Le constat est dur et sans appel : La PAC est devenue illisible pour les agriculteurs, les citoyens et les responsables professionnels. A la suite de 30 ans de succès (autosuffisance alimentaire, modernisation, élargissement, ICHN, …), la PAC est entrée dans une période de rafistolages notamment sous la pression de la France qui n’a jamais accepté l’abandon des prix garantis et la mondialisation. Du coup le risque est la demande de toujours plus d’autonomie et de dérogations par chaque pays. Finalement, on aboutira à une renationalisation et une politique qui ne sera plus vraiment commune.

Jean-Marie Séronie plaide au contraire pour une politique d’accompagnement des agriculteurs dans l’adaptation de la gestion de leur exploitation dans un contexte d’ouverture économique. Cette évolution viserait à remplacer les aides au revenu par une véritable architecture communautaire de gestion de risques et un appui fort à l’organisation économique.

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